Le bassin est un territoire sur lequel l’ensemble des acteurs social-santé s’organisent et se coordonnent pour répondre collectivement aux besoins de la population.
Les bassins couvrent une population de 200 à 300.000 habitant·es ; ils sont découpés en « quartiers » qui abritent chacun entre 10 et 30.000 personnes.
Le Bassin Nord intègre ainsi neuf quartiers dont deux – Laeken-Sud et Koekelberg – bénéficient d’un financement particulier dans le cadre d’un « Contrat Local Social-Santé » (CLSS) signé entre le CPAS et la Commission Communautaire Commune (CoCoM) afin de mettre en œuvre des actions visant les publics les plus fragilisés.
Situé aux confins de la région flamande, le territoire qui constitue ce bassin est loin d’être homogène et ses diverses entités connurent des destins bien différents.
Longtemps, Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren, Jette et Koekelberg conservèrent un caractère rural – Jette se présente aujourd’hui encore comme « un village dans la ville » … – qui se dilua au gré des vagues d’urbanisation. Le résidentiel, individuel ou collectif, parfois social, investit l’espace en concédant ici et là des poches de verdure plus ou moins importantes.
À l’opposé, Laeken (exception faite du domaine royal…), Neder-Over-Heembeek et Haren furent très tôt marquées par une vocation industrielle développée autour de l’activité portuaire. Ces localités se virent ainsi annexées à Bruxelles-Ville par une loi de 1921 visant à favoriser l’agrandissement des installations maritimes. Le développement urbain s’y opéra plus tardivement et avec moins d’intensité si bien qu’aujourd’hui encore, Neder-Over-Heembeek et Haren disposent de nombreux terrains libres.
Ici, des populations défavorisées coexistent avec les classes moyennes mais, depuis plusieurs années, une migration s’opère à partir du croissant pauvre de Bruxelles-ville avec pour conséquence une augmentation des personnes en situation de précarité dans les communes limitrophes que sont Berchem Saint-Agathe et Ganshoren.
Sur un tout autre plan, Jette et Laeken se distinguent par la densité de leurs structures associatives.
Haren souffre quant à elle de son éloignement géographique et manque de nombreux services ; particulièrement excentrée, la commune semble oubliée tant par la région flamande que par la région bruxelloise.
En 2022, le territoire du Bassin Nord abritait quelque 216.000 personnes avec des disparités plus que significatives puisque Koekelberg affichait une densité de population de 18.633 habitant·es par km2 alors qu’elle était de 1.170 habitant·es à Haren.
Les missions
Les missions des bassins ont été définies par les acteur·rices du social-santé, notamment lors des Ateliers du changement, espaces de dialogue et de concertation organisés en 2022 et 2023 dans les différents bassins.
En phase avec les réformes du secteur initiées aux niveaux fédéral – Plan Interfédéral pour des Soins Intégrés – et régional – Plan Social-Santé Intégré –, les missions identifiées lors de ces rencontres se structurent autour de quatre axes :
En phase avec les réformes du secteur initiées aux niveaux fédéral – Plan Interfédéral pour des Soins Intégrés – et régional – Plan Social-Santé Intégré –, les missions identifiées lors de ces rencontres se structurent autour de quatre axes :
01
Connaissance
Centraliser, organiser et mettre à disposition des intervenant·es toutes les informations utiles sur les besoins et demandes de la population ainsi que sur l’offre permettant d’y répondre.
02
Réseau
Développer l’interconnaissance des acteur·rices et des organisations.
03
Coordination
Soutenir l’articulation entre acteurs du social-santé sur le territoire du bassin.
04
La prévention et la promotion de la santé
Intervenir sur les déterminants de la santé, c’est-à-dire sur tous les facteurs (personnels, sociaux, économiques et environnementaux) qui impactent l’état de santé de l’individu et de la population.